J'essaie de
comprendre la diversification évolutive des sociétés de fourmis, et les raisons de leur énorme importance écologique.
Mon outil principal est une
approche fonctionnelle de la morphologie – jusqu’ici utilisée surtout pour la taxonomie. Les ouvrières de fourmis ne sont pas du tout des reines simplifiées, elles montrent un grand nombre d’adaptations (mandibules, musculature, miniaturisation, économie des matériaux,..) qui sont à la base de la diversification des modes trophiques, clef de la réussite des fourmis. Par ailleurs, la diversité au niveau des reines (étudiée dans le cadre de plusieurs collaborations internationales) a permis une grande flexibilité (inter-spécifique) des stratégies de reproduction coloniale. La morphologie des reines permet de prédire si les nouvelles colonies commencent de manière solitaire (avec ou sans de la nourriture externe) ou avec l'aide des ouvrières. En parallèle, je m’intéresse aux
caractéristiques des premières fourmis et leur évolution à partir des guêpes solitaires.
Je travaille aussi sur une approche novatrice de l’évolution des nouveautés morphologiques (Molet et al. 2012). Chez les fourmis la perte universelle des ailes chez les ouvrières permet de découpler le vol et la reproduction, et donc produire des
mosaïques entre reines ailées et ouvrières sans ailes. Une pièce maîtresse de notre hypothèse est l’existence d’intercastes (mosaïques rares, causées par des erreurs de développement) chez de nombreuses fourmis, auxquels je m'intéresse depuis 1991. La
caste des soldats semble avoir la même origine évolutive que les
reines sans ailes ('ergatoïdes'). Je prépare une synthèse sur la morphologie comparée et la diversité de fonctions des soldats.
Merci de visiter ma page perso
https://sites.google.com/view/christianpeeters
Mes publications sont détaillées sur ResearchGate, Web of Science (ResearcherID: G-2696-2013) et Google Scholar.
Ces dernières années de ma carrière, j’investi beaucoup dans
la vulgarisation. Parler
du monde des fourmis est devenu une passion que j’ai pu concrétiser avec deux grandes expositions au Palais de la découverte (2008 et 2013), ainsi qu’avec mon projet de fourmis animées ("Nous, les fourmis..." avec Kantep Studio). Les films d'animation permettent d'atteindre un nouveau public, réfractaire à la diffusion scientifique conventionelle (magazines spécialisés, affiches, etc..).